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Ariège Pays Cathare |
Le catharisme
Pourquoi le catharisme dans le Midi
Echange de coutumes dans le midi a joué un rôle prépondérant dans l’extension de la nouvelle religion manichéenne.
Exode des Troubadours méridionaux au début du XII, de ville en ville au fil de leurs chansons, jeux et poèmes médiévaux ont aussi participé à une laïcité du midi.
C’est dans ce midi anachronique, calme et pourtant frondeur, querelleur mais non guerrier, croyant mais tolérant envers les pensées d’autrui, qu’insensiblement va se faufiler, puis s’installer une hérésie, peu voyante d’abord, car toute d’humilité, mais terriblement dangereuse et capable d’ébranler les fondements même de la toute puissante église catholique, apostolique et romaine.
Les premiers Cathares
Le catharisme est une doctrine venue de Bulgarie qui professe la séparation du matériel et du spirituel.
dans le midi languedocien. Il s’agit de deux personnages vêtus de noir, souvent nus-pieds, portant capuchon et cordelière autour de la taille, un maigre balluchon sur l’épaule, le teint pâle, résultat de leur longue marche et de grandes privations.
Ces deux personnages vont de village en ville, apportant la bonne parole. Ces évangélistes, nouvelle mode, ont de quoi surprendre, car ils vont présenter la religion chrétienne, sous une forme absolument nouvelle, facile à comprendre, car non seulement ils parlent la langue du pays, mais écrivent en langue romane. Alors que tous les écrits religieux du temps étaient en latin, donc inaccessibles à la plupart du peuple.
Le catharisme
Les cathares acceptaient avec quelque réserve, le nouveau testament mais rejetaient totalement l’ancien. Jéhovah Etant un Dieu cruel et guerrier pouvant être l’émanation de satan. seulement pris l’apparence charnelle ; le vrai christ était celui qui apparut resplendissant de lumière à Pierre et Jean au sommet du Mont Thabor. La mort du Christ sur la croix était pour eux le symbolise la cruauté humaine. C’est pour cela que les Cathares rejetaient la croix. En conséquence il n’y eut jamais de croix cathare.
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Ils avaient fait vœu de pauvreté, d’humilité, de chasteté…Au premier abord leur doctrine était simple. Suivre les préceptes de Jésus-Christ, enseigné par les évangélistes, mais avec une singulière prédilection pour l’évangile de Jean qu’ils portaient toujours en eux. Dans le midi de la France, on désignait surtout les Cathares par les termes de bons-hommes, parfaits et quelquefois albigeois.Albigeois, nous comprenons mal la prédominance de ce qualificatif, alors que tout le monde sait qu’il n’y avait, à l’époque, pas plus de Cathares à Albi que partout ailleurs. Sans doute le colloque de Lombers de 1163 près d’Albi où l’hérésie cathare fut condamnée. |
Pour le catharisme primitif dit orthodoxe, le mensonge est proscrit, tout acte de violence est exclu, l’obtention du sacrement suprême, le consolamentum, n’est possible que si le récipiendaire est en bon état mental et physique, c’est à dire apte à comprendre le sens de son renoncement absolu. Cela consistait à propager la nouvelle doctrine parmi l’humanité souffrante. Eviter les erreurs contenues dans la religion catholique. Les cathares croyaient à la Métempsycose, la réincarnation dans un autre corps. Pour cela ils s’abstenaient de tuer un animal de crainte d’interrompre le transfert d’une âme. Cette présentation nouvelle du christianisme ne pouvait que plaire dans ce milieu méridional où l’hérédité avait ancré dans le subconscient des habitants, le souvenir lointain du christianisme Arien. De plus à cette époque, dans le midi, le clergé romain ne donnait pas une très bonne image de la religion.
Voir la vidéo Catharisme Par Esclarelemonde
La croisade de 1208
ll est important de parler de cette croisade menée sous la tutelle du Pape Innocent III, dans le midi. Car ces évènements vont changer l’avenir du midi et de mon département, l’Ariège.
Après la mort de Célestin III en 1198, Innocent III dès son avènement au trône va prendre en main l’affaire de l’hérésie dans le midi.
L’Appel aux Armes
Maintenant les dés sont jetés, en moins de deux mois l’armée fut prête.
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vidéo : les cathares "Tuez les tous" par lostcathare
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Le 22 juillet 1209 l’armée croisée envahie la ville de Béziers. onne n’est d’accord sur le nombre de victimes, mais en revanche, tous s’accordent à dire que l’on a tué tous les habitants de Béziers . |
Le siège de Carcassonne
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Début août 1209, Le siège de Carcassonne dura moins de quinze jours. Après s’être livré le Conte Trencavel de Carcassonne fut enfermé dans un cachot de son propre château, où il mourut trois ans plus tard.
Une fois la ville de Carcassonne prise, Arnaud Amaury remettait les biens de la vicomté au comte de Simon de Montfort. Seigneur d’Ile de France, qui s’était distingué au cours des derniers combats, connu pour ses qualités et sa droiture.
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Continuité de la croisade par Simon de Montfort.
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Simon de Montfort étendra sa croisade en pays Toulousain, (Lavaur, Montgey) où Raymond Roger comte de Foix et le comte des Comminges porte main forte au Comte de Toulouse Raymond VI. Entre échec et victoire successive, Simon de Montfort réorganise sa croisade avec des renforts et étend ses conquêtes dans les pays de l’Aude (Puy vert, Puylaurens) de l’Aveyron, en Ariège (Mirepoix, Lavelanet, Saverdun, Pamiers) et Tarn (Gaillac…), Tarn et Garonne (Montauban…) et en Dordogne.
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Concernant le château de Foix, malgré trois prises d’assauts, les remparts du château reste inexpugnable. Si fort qu’il se défend par lui même. (Chanson de la croisade albigeoise).
La mort de Pierre II roi d’Aragon
| Malgré les négociations de Simon de Montfort avec Pierre II, le roi d’Aragon décide de franchir les Pyrénées afin de faire une démonstration de sa puissance. Je rappelle que Simon de Montfort avait pris possession des terres du Comte Trencavel de Carcassonne sans avoir tenue compte de l’alliance de l’Aragon. |
| Il est curieux que l’histoire de France de parle pas, ou peu de la bataille de Muret du 12 septembre 1213. Pourtant cette bataille eut des répercussions sur mon département, l’Ariège. Elle permettra l’élimination temporaire de l’Aragon et le rattachement définitif du midi au royaume de France. |  |
Toutes ces forces avaient fait jonction avec l’armée toulousaine composée de la chevalerie des contes de Foix et de Comminges., dans les environs de Muret. Dés son arrivé, Pierre II prend le commandement de cette armée puissante, une force estimée à environ 15 000 combattants ; soit une proportion de un contre huit.
C’est ici que l’on a du mal à comprendre la défaite occitane et la mort du roi Pierre II. Alors qu’elle aurait du balayer la croisade. La seule raison valable reste le manque de coordination entre les divers commandements. Telle est brève la bataille, sans doute moins de deux heures, que l’ambition d’un roi et l’espoir de tout un peuple furent réduit à néant. Les conséquences de cette bataille furent énormes..
La victoire de Muret n’incita pourtant nullement Simon de Montfort à entrer en triomphateur, mais plutôt avec prudence envers l’église. En outre, il effectuera des opérations de représailles dans le Pays de Foix, ravage de villages et de récolte.
Vidéo : La bataille de Muret par lostcathare
Le concile de Latran IV
Suite au concile de Montpellier, Le pape Innocent III organise le concile de Latran IV le 1er novembre 1215. Innocent III appela à réformer l'Eglise au concile de Latran IV et dit cette phrase :
"Dieu nous reconnaîtra par le signe du Tau marqué sur nos fronts".
L’affaire occitane allait donner lieu à un véritable affrontement entre partisans et la croisade.
Malgré, le bien-fondé de cette audience, Innocent III éprouvé, donnera comme sentence la dépossession du comte de Toulouse et la remise de ses biens au seigneur Simon de Montfort..
Fin de la croisade relieuse.
Le pape Innocent III meure en juillet 1216, Honnoruis III est son successeur.
Par un jet de pierre, Simon de Montfort décèdera, et laissera comme successeur Amaury de Montfort qui décidera de venger la mort de son père.
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Raymond Roger Conte de Foix |
Soit 10 ans d’intervalle après le massacre de Béziers, on notera la tragédie de Marmande en 1219. Jusqu'à cinq mille morts de bourgeois, femmes et enfants. Un meurtre collectif destinée à épouvanter la population? Raymond VI meurt en 1222, Raymond VII n’hésita pas à confirmer ses titres. Le comte Raymond Roger de Foix meurt en 1223, son fils Roger Bernard lui succéda. L’histoire se renouvelle, l’alliance de Raymond VII, Roger Bernard de Foix et le comte de Comminges restent présents à toutes les actions. |
En cette période Amaury de Montfort essuya un échec sur le nouveau siège de Toulouse (le troisième). Les méridionaux font reculer l’adversaire. Amaury de Montfort perd peu à peu les terres de son père, la veille garde s’effritait. Jean de Trencavel reprit possession de la cité de Carcassonne. D’autres cités se rallièrent au côté des méridionaux (Agen, Moissac…).
Ainsi, la croisade se terminait par un échec après quinze années de lutte. Les beaux jours allaient revenir dans le Midi.
La croisade de la royauté
Amaury de Montfort fit cession au roi de France de tous ses droits sur le midi. Droits confirmés par le concile de Latran IV. Demande l’aide de la royauté pour venir à bout des hérétiques dans le midi. Et voilà que tout allait recommencer ! L’armée royale dépassait en puissance celle de la croisade de 1209. On pouvait l’estimait a 50 000 cavaliers.
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Château des Termes |
En route vers le midi, le 10 juin 1226 l’armée royale profite de faire la prise d’Avignon, un siége qui durât trois mois. Par crainte, de nombreuses villes firent leur allégeance au roi. (Béziers, Nîmes, Puylaurens, Arles, Saint Gilles…..).Gravement malade le roi Louis VIII du faire demi tour, et mourut le 3 novembre 1226. Le midi ne lui a pas porté chance ! Le décès du roi et la fin lamentable de son expédition pourraient, au premier abord, être considéré comme un échec. Cela n’était qu’apparence. |
Au cours de l’année 1227, le pape Honorius III décéda, et son successeur Grégoire IX, incite le roi Louis IX et à sa mère Blanche de Castille de reprendre les armes dans le midi. Un renfort sera envoyé a Humbert de Beaujeu.
Le traité de Maux
La reconquête Cathare
Le catharisme reprit de la vigueur dans les possessions pyrénéennes du comte de Foix et une importante expansion dans les contrées de Razès, Carcasses… sous les yeux du comte de Toulouse.
Les comtes de Foix avaient toujours protégé les cathares, et des femmes de cette famille furent des parfaites. Pourtant, Foix se soumit à l’autorité royale et ses comtes furent de puissants princes jusqu’à la fin du moyen Age.
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L’hérésie touchait des familles quasi souveraines. On oublie trop facilement que tous les méridionaux n’étaient pas cathares; on les acceptait, on les supportait, on les aimait, on les cachait parfois par souci d’humanité, on adhérait aussi souvent à leur religion, et certains même totalement, en recevant le sacrement suprême, le consolamentum. C’est au début des années 1230 que Montségur commença à devenir le refuge des cathares persécutés. |
Château de Montségur |
Je rappelle que c’est vers 1 204 qu’Esclarmonde de Foix, Fille du comte Roger Bernard 1er prit la décision de reconstruire Montségur. Avec l’accord avec Ramon de Mirepoix, dignitaire Cathare, la construction dura 40 ans.
En 1226, Tencavel s’était mis au service du roi d’Aragon, Jacques 1er (Jacques le Conquérant). A leur cause s’allient les seigneurs méridionaux faydits comme lui. Dont olivier des Termes. Ils reprennent les anciens domaines de Tencavel, Limoux, Montréal….
Le 7 septembre 1240, ils commencèrent à assiéger la cité de Carcassonne Après un mois de siège, le roi Lois IX a envoyé une force considérable pour rétablir l’autorité royale.
L’inquisition
Il est ordonné aux évêques de désigner, dans les années 1228-1229, dans chaque paroisse, trois personnes dont un prêtre, chargées de rechercher les hérétiques sous peine de perdre ses terres. L’embryon du sinistre tribunal. Les hérétiques qui se convertiront devront porter sur leur vêtement deux croix jaunes.
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L'inquisition |
Afin d'en finir avec le catharisme, le Pape institua l'inquisition en 1232.
Les dominicains, Guilhen Arnaud et pierre Seila furent nommés grands inquisiteurs chargés de la répression du catharisme. Les dominicains ne dépendaient que de Rome, ce qui renforçait encore leur puissance, et leur permettait de s’attaquer à des notables. Rapidement ils firent une vaste opération d’épuration dans le bas du Quercy. Ils convoquèrent à leur tribunal les personnes soupçonnées d’hérésie. Condamnation de peine de prison et certains au bûcher. Pour les prisons où murus, une distinction était faite entre le mur strict, un cachot obscur ou le mur large |
Rapidement les prisons regorgent de détenus .L’activité des inquisiteurs devint, au fil des ans, débordante aux limites de l’horreur. Jusqu'à faire des procès posthumes. Quand une personne morte depuis longtemps est accusée d’hérésie ses restes sont livrés au bûcher. Les maisons qui abritent l’hérésie sont aussi brûlées.
Nul n’était à l’abri d’une dénonciation pour crime d’hérésie. Le fait d’être dénoncé, même anonymement, suffisait pour déclencher l’action en justice. Les témoins en charge n’étaient pas obligés de se présenter.
Vidéo : L'Inquisition par lostcathare
La fin du Catharisme
Le meurtre des Inquisiteurs a Avignonet.
Raymond VII fut évidemment accusé d’être l’instigateur de l’affaire d’Avignonet. Comme son père Raymond VI fut toujours accusé d’être l’instigateur du meurtre du légat Pierre de Castelnau.
Voilà que ce fameux massacre des inquisiteurs fut pratiquement le point de départ de la révolte de l’Occitanie.
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De sa position géographique, Montségur ne pouvait défendre la vallée, la citadelle ne répondant pas aux règles d’architecture militaires de l’époque. Juchée sur un piton rocheux, à haute altitude : 1209m, fut en 1204 le repère des hauts dignitaires Cathares. Esclarmonde de Foix avait hérité du pog de Monségur de l’héritage des comtes de Foix, sa famille. Elle en fit don à Raymond de Pereille. En 1204, Raymond de Mirepoix et Raymond Blasco décidèrent d’ajouter d’autres constructions pour accueillir les croyants. Les seigneurs Faydits se réfugièrent à Montségur. A plusieurs reprises, pour faire plaisir au clergé et à la royauté capétienne, Raymond VII essaya, sans grande conviction, de s’emparer de Montségur. Il fit ces tentatives, afin de donner l’illusion qu’il respectait les clauses du traité de Meaux. |
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En vertu des décisions prisent au concile de Béziers au mois de mai 1243, une multitude armée va se diriger vers Montségur et commence par investire le col de la tremblement en contre bas des remparts. Le pog de Montségur est entouré de falaises inaccessibles de tous les côtés, sauf en de très rares endroits (Par le pas du Trébuchet, le roc de la tour où la cheminée du Porteil.).
Les défenses naturelles du site sont formidables avec une armée peu nombreuse, connaissant bien les lieux, pouvait empêcher tout agresseur de prendre le sommet.
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Le gros problème c’est qu’on rentre dans l’hiver, le moral des troupes est assez bas et les positions inchangées. Il ne faut pas oublier que le Pog est à 1200m d’altitude et il faut connaître le pays pour comprendre une présence humaine, hors protection dans le vent, le froid et la neige. Les croisés font appel à des montagnards Basque, puisque les combats devaient se dérouler en zone montagnarde. Ce qui a permit de prendre position à la Barbacane à l’est, afin de permettre à l’évêque d’Albi de construire une machine de jet, le |
trébuchet, capable de s’attaquer aux murs de la forteresse. Le trésor de Montségur.
C’est vers cette époque qu’il faut situer l’épisode célèbre de la première fuite du trésor de Monségur. La situation des assiégés devint de plus en plus critique Roger de Mirepoix ainsi que Ramon de Perelha, prirent l’avis d’évacuer le trésor des citadelles.
« Lorsque les diacres hérétiques, Pierre Bonnet et Mathéus sortirent de Montségur avec de l’or, de l’argent et beaucoup de monnaie, ils passèrent par un lieu où les hommes de Canon étaient de garde. Les sentinelles les laissèrent passer. Les diacres Matheus et Bonnet transportèrent le trésor dans une spoulga du Sabarthès qui appartenait à Pons Arnaud de Castelverdun »
Après 10 mois de siège, Pierre Roger de Mirepoix demande à parlementer et obtient une trêve de 15 jours.
Certains ont émis l’hypothèse que ces quinze jours de trêve auraient été demandés et mis à profit pour effectuer certaines besognes aussi mystiques que mystérieuses, par exemple la destruction de toutes traces des hypothétiques souterrains. Souterrains connus seulement de certains initiés qui auraient gardé leur secret. D’autres pensent que les Cathares auraient exigés ce délai afin de pouvoir le 14 ou 15 mars, célébrer l’équinoxe de printemps.
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Une grande cérémonie a eu lieu où plusieurs personnes demandèrent à recevoir le sacrement suprême, le consolament. Sachant pertinemment que cette décision leur ôtait toute chance d ‘échapper à la mort. Le matin du 16 mars 1244, plus de 200 personnes furent brûlées dans la tragique prairie, appelée depuis le Prat dei Cramats. Lieu de l’autodafé de Monségur, il restera le symbole de la fin d’une religion. Le catharisme continuera encore pendant des décennies, mais ne sera plus jamais le même. |
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Selon certain témoignage, quatre personnages se seraient cachés sous terre à l’intérieur du château le jour de la capture des hérétiques. Le soir du bûché ils auraient réussi à s’enfuir. Certains historiens pensent qu’ils seraient passé par les souterrains et d’autres par la falaise. Le trésor de la citadelle serait plus précieux et spirituel que le premier. En particulier une bible cathare, ou plus exactement un évangile de Saint Jean, traduit en roman. D’autres sont allés plus loin, affirmant que le trésor de Montségur était le Graal.
Louis IX avait-il influencé le pape afin d’obtenir des mesures de clémence aptes à favoriser un retour au calme. Raymond VII obtint son absolution et les Faydits de Monségur leur pardon total.
Les derniers cathares
Le catharisme n’a pas disparu après les redditions des citadelles de Montségur et de Quéribus. L’hérésie qui survécut évoluera au fil des ans, jusqu’à n’être plus qu’un pâle reflet de la religion de Guilhabert de Castres. L’obligation de se cacher, l’église des Parfaits étant désormais hors-la–loi, donc clandestine, obligeait déjà les adeptes à mentir, à camoufler la vérité, contraire au dogme cathare, où le mensonge est absolument exclu.
Ce fut l’inquisition qui se chargea de détruire les derniers clandestins cathares. En même temps, elle précisait ses règles que fixèrent de véritables manuels. Le plus célèbre fut rédigé par Bernard Gui qui composa Practica inquisitionis en 1320.
Les inquisiteurs pouvaient utiliser la ruse pour obtenir des aveux. Toutes ces pratiques inaugurent les méthodes des polices modernes.
Montaillou, village occitan
Après Montségur, de nombreux hérétiques trouvèrent dans les forêts du pays d'Alion et Sault, un abri sur, contre le tribunal inquisitorial. Sur un plateau à 1200m, Montaillou village occitan de montagne, autour de son château féodal dressé sur un mamelon, l'on pouvait contrôler le chemin reliant le Pays de Sault au Sabarthès.
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Une communauté isolée dans les montagnes, autonome face aux autorités laïques et religieuses. Les croyances des montagnards de Haute Ariège se dessinent assez clairement. Il s’agit d’un catharisme notamment par des croyances d’incarnations. En 1209, les d'Alion furent dépossédé de leurs biens pour désobéissance et ce sont les Comtes de Foix qui se chargèrent notamment des territoires de Prades et Montaillou. Pèire Autier Notaire D’Ax accompagné de son frère Guilhem |
Autier part en Lombardie, pour une escapade religieuse à la recherche de bons-hommes, probablement en 1296. Il abandonne tout et prend en main sa Clandestinité pour recevoir la Foie cathare, sacrement suprême.
Dernière dissidence religieuse, ultime résistance cathare. Une foie intense et une totale dignité, d’un homme courageux pour fédérer hommes et femmes.
Des braises qui n’attendaient qu’un souffle !
Mais la lutte sera inégale, l’inquisition entreprenant cette fois les grands moyens pour éliminer les toutes dernières traces d’hérésie en Occitanie.
C’est à partir du ministère de Pèire Authier, que l’on commence à parler de l’Endura. Un jeûne très poussé, que nous appellerions aujourd’hui grève de la faim, provoque une mort sans douleurs, de même que l’action de se taillader les poignets, qui occasionne le décès.
Le catharisme du XIV siècle était décadent, le mensonge était monnaie courante par le fait de l’hérésie clandestine. Tous les hérétiques de cette période mentait, à leurs voisins, à leur prêtre catholique, puisqu’ils avaient obligation d’assister aux offices religieux. Différence avec le catharisme primitif qui bannissait le mensonge.
En 1308, à Montaillou, une rafle fut organisée par Geofroy d'Ablis, alors inquisiteur de Carcassonne. Il fit emprisonner les adultes et leur extirpa des dépositions qui servirent à l'abbé de Fontfroide (Jacques Fournier) organisateur d'un tribunal inquisitorial efficace et zélé qui lui permit d'accéder à son élection papale à Avignon sous le nom de Benoit XII
Il siégera 370 jours au village de Montaillou et procédera à plus de 578 interrogatoires. Péire Authier, son fils Jacques et son frère Guillaume finirent par tomber dans le traquenard et furent arrêtés. Pierre Authier, jugé, condamné, finit ses jours sur le bûcher en avril 1311.
Le dernier évêque cathare
Cet épisode marquera véritablement la fin du catharisme en occident.
Guillaume Belibaste est né dans les Termenes. Dénoncé comme hérétique notoire, il fut arrêté et condamné au mur de Carcassonne. On raconte que ce fut l’occasion de mentir aux inquisiteurs, affirmant qu’il n’était pas cathare. Il réussit à s’évader de prison et se réfugia en Argon et en Catalogne.
Il fut arrêté à Trivia, ramené sur les terres du roi pour être brûlé vif en 1321.
Il dit « Le catharisme renaîtra de ses cendre dans 700 ans »
Voir la vidéo Cathares Par Esclarelemonde
Crée le 10 aout 2010
Wohmann Denis
Vous pouvez vous joindre le groupe Cathare.net
Sources :
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Le martyre de l’Occitanie, Raymond VI de René GAILLI
Le martyre de l’Occitanie, Raymond VII de René GAILLI
Le dernier des Cathares de PERRIN
L’inquisition, Pierre Dominique de Frédéric POTTECHER
Le Sentier Cathare de Rando éditions
Les comtes de Foix de Gadrat Ainé
Pouèmo Ouccitan de Louis Vidal
Vieux Sanctuaires Ariégeois de Adelin Moulis
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